Du côté des tenants de la collecte sélective, bien représentés par Éco Entreprises Québec (ÉEQ), on met de l’avant de façon ponctuelle, et ce plus particulièrement lorsque le débat sur la consigne est mis à l’avant-plan, des projets valorisant l’avenue de la collecte sélective. En février dernier, ÉEQ rendait public le bilan du plan Verre l’innovation qui voulait démontrer la possibilité de recycler 100 % du verre de la collecte sélective avec un taux de pureté de 97 %. Plus récemment le 12 août, en amont de la commission parlementaire, l’ÉEQ annonçait la possibilité de transformer le verre du bac en bouteilles en vertu d’une entente de principe avec un fabricant et un conditionneur. Projets à l’œil apparemment intéressants, mais qui n’ont pas vraiment démontré concrètement leur efficacité, contrairement à la consigne.

Équiterre
L’exemple ontarien est particulièrement probant à cet égard. D’ailleurs, au Canada, la tendance est au retrait des contenants de verre et de plastique de la collecte sélective, la majorité des provinces ayant étendu la consigne à tous les contenants de boissons.
Cette tendance ne s’opèrera pas toutefois sans transition au Québec. Comme le soulevait la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante lors de la commission parlementaire, on doit faire appel « au pragmatisme des décideurs ». Néanmoins, la transition vers la consigne semble incontournable et la solution optimale.