Une exposition du Vitra Design Museum à la Biosphère X-LAND, France, 2020. Ce projet s’est concentré sur l’avenir des 200 plateformes pétrolières dans un monde post-fossile, © XTU Architects.

Grande première nord-américaine, Espace pour la vie accueille à la biosphère l’exposition itinérante Transformer. Design et futurs énergétiques, une création du Vitra Design Museum de Weil-am-Rhein en Allemagne, qui est une référence parmi les musées de design dans le monde.

Alors que l’énergie est au cœur de nos sociétés, l’utilisation des combustibles fossiles est l’une des causes majeures des changements climatiques et du réchauffement planétaire. Parmi les solutions envisagées, les sources d’énergie sans émissions de CO2 sont explorées. Dompter le vent, le soleil et l’eau présente ses défis, mais le design offre des solutions innovantes et fascinantes.

Le design joue en effet un rôle important dans la transition énergétique actuelle. Transformer. Design et futurs énergétiques, commissarié par Jochen Eisenbrand du Vitra Design Museum, expose ainsi comment le design intègre à différentes échelles les énergies renouvelables dans notre quotidien ; que ce soit au niveau du corps, des habitations, des villes ou encore des modes de transport.

On y découvre notamment des objets du quotidien utilisant les énergies renouvelables tels que la lampe Sunne qui capte l’énergie solaire le jour et s’illumine le soir ; le lampadaire de rue à énergie éolienne PAPILIO ; le frigo souterrain de Groundfridge qu’il suffit d’enfouir dans le sol pour obtenir un frigo parfaitement fonctionnel ou encore le sac à dos (B)pack de (B)energy qui permet le transport de 1000 litres de biogaz brut (pour un poids de 4 kg). Non seulement c’est une alternative au bois et au charbon utilisés dans les cuisines du continent africain, mais il offre également des possibilités de revenus pour les petits producteurs puisqu’il est produit à partir de déchets organiques et d’eau.

Lampe solaire Sunne de Marjan van Aubel, Pays-Bas, 2021. Équipée de cellules solaires et d’une batterie, elle capte et emmagasine l’énergie pendant la journée, Collection Vitra Design Museum, © Marjan van Aubel Studio.
La surface de l’école internationale de Copenhague est recouverte de 12 000 modules solaires qui répondent à plus de la moitié de la consommation annuelle d’électricité de l’école, C.F. Møller Architects, © Adam Mørk.
Deux concepts d’éolienne de la Collection ECAL (École cantonale d’art de Lausanne), Suisse, 2023 : a- RR Reuse réutilise les fondations en béton et les poutres en bois d’une ancienne usine de transformation de poisson de Fogo Island, Fleur Federica Chiarito, Matteo Dal Lago, © ECAL-Arthur Seguin – b- L’éolienne Pneuma une serre hydroponique. On pourrait y cultiver des aliments à longueur d’année malgré le climat rigoureux de l’île de Fogo Island, Jules Bois, Sophie Götz © ECAL-Marvin Merkel.
PAPILIO, Allemagne, 2021. Ce lampadaire à énergie éolienne et à batterie intégrée est aussi équipé d’un détecteur de mouvement. Le tout permet de réduire la pollution lumineuse, de faire des économies d’énergie et produit une luminosité qui attire moins les insectes, © Tobias Trübenbacher & Nikolai Marcinowski.

 

Un design canadien inspiré et inspirant

Bien que l’exposition respecte la trame narrative et l’expérience de l’exposition originale Transform! Designing the Future of Energy, créée et présentée en 2024 par le Vitra Design Museum, l’équipe de la Biosphère a pu bonifier et adapter une partie du contenu pour le public local.

Ainsi, une dizaine de projets (sur plus de 75 présentés) proviennent du Canada, fournis par des designers, des firmes d’architectures, des artistes, des départements d’universités et divers acteurs du milieu. Seront, entre autres, présentés Éclipse XI, le prototype de voiture solaire de course de l’École de technologie supérieure ; une robe à énergie cinétique de Joanna Berzowska qui exploite l’énergie humaine ; la maquette d’un congélateur communautaire pensé par Blouin Orzes Architectes et inspiré de la tradition culturelle des communautés inuites du Nunavik ou encore le ThermoDrain qui récupère la chaleur et permet de réduire les coûts de chauffage de l’eau dans une maison.

Prototype de voiture solaire, Éclipse XI, club étudiant de l’ÉTS, Université du Québec, Canada, 2023. À 70 km/h, sa consommation d’énergie est inférieure à celle d’un séchoir à cheveux, © Anthony Audet.
Prototype de congélateur communautaire, Canada, 2015. Ce garde-manger collectif s’inscrit dans une tradition culturelle des communautés inuites du Nunavik, © Blouin Orzes architectes.
Robe à énergie cinétique, Canada, 2008. L’énergie cinétique générée par les mouvements du corps les transforme en énergie électrique stockée dans une batterie intégrée au vêtement qui illumine les poches, © Joanna Berzowska et XS Labs-Université Concordia.
Muri, Canada, 2024. Ce système de refroidissement des fruits et légumes utilise un principe naturel simple : un pot d’argile non poreux placé à l’intérieur d’un pot d’argile poreux tapissé de sable. Quand l’eau contenue dans le sable s’évapore et traverse les parois extérieures, elle attire la chaleur, ce qui refroidit l’intérieur, © Studio Punctuate Design. 

 

Tout comme la dépendance aux énergies fossiles a profondément influencé notre quotidien, la transition croissante vers les énergies renouvelables influencera de plus en plus notre vie à l’avenir. La Biosphère vous propose de découvrir à quel point le design est un atout puissant pour façonner un avenir énergétique durable et inspirer des changements positifs dans notre manière de vivre.

En complément à l’exposition, une série de six rencontres seront présentées entre octobre 2025 et avril 2026 afin de mettre en valeur et d’approfondir certains aspects ayant une résonance avec les milieux du design montréalais et québécois. L’objectif est d’inspirer les publics à une transition socioécologique innovante et inspirante.


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