Démystifier les mythes courants sur l’isolation en mousse giclée Huntsman Solutions Bâtiments

Malgré son utilisation répandue dans la construction résidentielle et commerciale, l’isolation en mousse de polyuréthane giclée (MPG) continue de faire l’objet de mythes persistants.

Ce que les entrepreneurs généraux doivent savoir

Pour les entrepreneurs généraux qui s’efforcent de respecter les normes d’efficacité énergétiques de plus en plus strictes et les attentes des clients, ces conceptions erronées peuvent entraîner une hésitation, voire un rejet pur et simple, d’un matériau dont les avantages sont pourtant bien documentés.

Qu’il s’agisse d’inquiétudes concernant la résistance au feu ou des erreurs de compréhension concernant le contrôle de l’humidité et l’impact sur l’environnement, les informations erronées sur les MPG peuvent nuire à la prise de décisions éclairées. En séparant les faits de la fiction, les professionnels de la construction sont mieux équipés pour envisager en toute confiance l’isolation à base de polyuréthane dans le cadre d’assemblages d’enveloppes durables et à haute performance.  

Mythe n° 1 : la mousse giclée présente un risque d’incendie

Les entrepreneurs généraux s’inquiètent souvent du fait que la mousse giclée est inflammable et compromet donc la protection incendie d’un bâtiment. En réalité, l’idée que la mousse giclée est exceptionnellement dangereuse en cas d’incendie est trompeuse. Tous les matériaux organiques – y compris les canapés, les rideaux et les meubles – sont combustibles et émettent des fumées toxiques en cas d’incendie. La MPG, comme beaucoup d’autres matériaux de construction, brûle dans certaines conditions, mais n’est pas particulièrement dangereuse lorsqu’elle est correctement appliquée.

Les produits MPG modernes sont dotés de propriétés ignifuges et doivent répondre à des normes strictes en matière de résistance au feu, notamment celles établies par le Code national du bâtiment du Canada (CNB). Ces codes de construction autorisent l’utilisation de matériaux isolants combustibles – tels que les MPG – dans les bâtiments combustibles et non combustibles, s’ils sont protégés par une barrière thermique ou s’ils satisfont à des essais de résistance au feu spécifiques, en fonction de l’application.

Au-delà de la conformité, les MPG peuvent améliorer la sécurité incendie dans certains assemblages. Sa capacité à former une barrière pare-air continue et totalement adhérée au substrat permet d’empêcher la circulation de l’air à travers les joints et jonctions de matériaux – des voies qui, autrement, accélèrent la propagation des flammes. En limitant les fuites d’air, la MPG peut réduire le mouvement des gaz chauds et de la fumée, contribuant ainsi à ralentir la progression du feu et à protéger les matériaux adjacents de l’inflammation.

À retenir pour les entrepreneurs généraux : Lorsqu’elle est installée conformément au code national du bâtiment et protégée par une barrière thermique adéquate, la MPG ne constitue pas un risque d’incendie. Au contraire, ses capacités d’étanchéité à l’air peuvent contribuer à améliorer la sécurité incendie en ralentissant la propagation des flammes et de la fumée à l’intérieur de l’enveloppe du bâtiment. 

Mythe n° 2 : La mousse giclée retient l’humidité et provoque des problèmes de moisissure

Le contrôle de l’humidité est fondamental pour la longévité et la santé de l’enveloppe d’un bâtiment. Un mythe récurrent suggère que la mousse de polyuréthane, particulièrement celle à cellules fermées, peut confiner l’humidité à l’intérieur des murs, entraînant la formation de moisissures, la pourriture ou la dégradation de la structure. En réalité, la plupart des problèmes d’humidité attribués aux MPG sont dus à des erreurs d’installation, à de mauvais détails ou à une ventilation inadéquate, et non au matériau lui-même.

En fait, la MPG à cellules fermées agit également comme pare-air et pare-vapeur conformément au code, s’attaquant ainsi aux principales causes de défaillance liées à l’humidité, telles que les fuites d’air et la diffusion de la vapeur d’eau. Les pare-air étant nettement plus efficaces que les pare-vapeur pour contrôler la condensation, la capacité de la MPG à cellules fermées à se dilater et à adhérer pleinement aux substrats – y compris le béton, la maçonnerie et le bois – garantit qu’il comble les lacunes, les joints et les irrégularités qui, autrement, permettraient l’intrusion de l’air et de l’humidité. Cette application sans joint élimine le flux d’air et les vides où la condensation et la moisissure pourraient se développer, ce qui rend la MPG particulièrement utile dans les sous-sols, les vides sanitaires et les maisons anciennes ayant des murs de fondation irréguliers.

À retenir pour les entrepreneurs généraux : Les MPG ne retiennent pas l’humidité et ne causent pas de problèmes de moisissure. En fait, lorsqu’elle est correctement spécifiée et installée, elle peut prévenir bon nombre des conditions qui mènent aux dommages causés par l’humidité. Sa capacité à isoler, à sceller l’air et à contrôler la diffusion de la vapeur en fait un outil précieux dans la conception globale de l’enveloppe du bâtiment, en particulier dans les climats canadiens où les écarts de température et les niveaux d’humidité varient considérablement.

Application de mousse isolante giclée sur un mur extérieur – Source : Huntsman Solutions Bâtiments.

 

Mythe n° 3 : la mousse giclée a un impact environnemental élevé

La mousse de polyuréthane a toujours été critiquée pour sa composition à base de pétrole et son taux élevé de carbone intrinsèque, en particulier en raison de l’utilisation dans le passé d’agents gonflants à fort potentiel de réchauffement planétaire (PRP). Cependant, ce point de vue n’est plus d’actualité. Les récents changements réglementaires au Canada ont considérablement amélioré le profil environnemental des MPG, ce qui en fait aujourd’hui une option d’isolation beaucoup plus durable.

À partir de janvier 2021, les réglementations environnementales canadiennes interdisent l’utilisation d’agents gonflants à base de HFC dans les MPG en raison de leur potentiel de réchauffement planétaire extrêmement élevés, qui varient généralement de 1 000 à plus de 3 000. Ils ont été remplacés par des agents gonflants à base d’hydrofluorooléfines (HFO), dont le PRP n’est que de 1, soit le même que celui du dioxyde de carbone. Ce changement a permis de réduire de 80 % l’empreinte carbone de l’isolation MPG, ce qui rend les formulations modernes beaucoup plus respectueuses de l’environnement que leurs prédécesseurs.

Au-delà de sa composition chimique, la MPG contribue à la protection de l’environnement grâce à une consolidation des matériaux. Il agit comme isolant thermique haute performance, pare-air, pare-vapeur et écran pare-pluie, le tout dans un seul et même produit. Cette multifonctionnalité signifie que moins de produits doivent être fabriqués, transportés et installés, ce qui réduit à la fois les déchets de matériaux et l’impact sur le chantier de construction. Ces avantages font des systèmes à base de MPG l’un des assemblages d’enveloppe de bâtiment ayant le moins d’impact sur l’environnement disponibles aujourd’hui.

La MPG offre également une durabilité exceptionnelle, en particulier dans les zones sujettes à l’humidité. La MPG à cellules fermées est le seul matériau isolant reconnu par la FEMA comme étant de classe 5 hautement résistant aux inondations, ce qui signifie qu’il peut rester intact et lié au substrat même après une inondation. Contrairement à l’isolation en laine, qui doit souvent être remplacée après une exposition à l’eau, le polyuréthane conserve ses performances, ce qui permet de réduire à la fois les déchets de matériaux et la fréquence des rénovations pendant toute la durée de vie de l’immeuble.

À retenir pour les entrepreneurs généraux : La MPG canadienne moderne n’est pas seulement faible en carbone intrinsèque, elle remplace également certains produits, réduit les déchets et offre une résilience à long terme, ce qui en fait l’une des options les plus durables pour les enveloppes de bâtiments à haute performance, comme le démontre la déclaration environnementale de produit (DEP).

Inspection de bâtiment par un ingénieur – Source : Huntsman Solutions Bâtiments.

 

Mythe n° 4 : la mousse giclée dégage des gaz en permanence et n’est pas sûre pour les occupants

L’une des préoccupations les plus fréquemment citées au sujet de la mousse isolante giclée est qu’elle continue à émettre des produits chimiques nocifs – appelés « composés organiques volatils » - longtemps après l’installation. Cette idée fausse découle d’une mauvaise compréhension de la façon dont les MPG durcissent et de la nature des composés organiques volatils (COV).

En réalité, la MPG installée par des professionnels subit une réaction chimique rapide et durcit complètement en l’espace de 24 heures environ. Cette période permet à la mousse de durcir de manière adéquate et garantit que tous les produits chimiques résiduels se sont dissipés, ce qui favorise un environnement sûr pour les occupants. Une fois durcie, la mousse devient inerte, structurellement stable et non émissive. 

Les systèmes de MPG modernes sont rigoureusement testés et sont souvent certifiés GREENGUARD Gold ou des programmes similaires, ce qui les rend adaptés aux environnements sensibles tels que les établissements de santé, les écoles et les environnements résidentiels. Les émissions de COV des produits de MPG sont également réglementées par la norme canadienne relative aux produits.

À retenir pour les entrepreneurs généraux : Lorsqu’il est installé par des professionnels certifiés et dans de bonnes conditions, la MPG ne présente pas de risque permanent de dégagement gazeux. Un durcissement adéquat permet de préserver la qualité de l’air intérieur.

La mousse giclée a fait l’objet de scepticisme depuis son apparition, mais la science de la construction qui la sous-tend n’a jamais été aussi solide. Alors que les codes en matière d’efficacité énergétique se renforcent et que les clients exigent de meilleures performances, la mousse de polyuréthane giclée offre une combinaison convaincante d’isolation thermique, d’étanchéité à l’air et de gestion de l’humidité.

Les propriétaires et les entrepreneurs généraux qui prennent le temps de comprendre les faits réels concernant la mousse isolante giclée – au-delà des mythes – peuvent construire des bâtiments plus performants, qui durent plus longtemps et dont le coût d’exploitation est moindre. Avec les bonnes informations et des partenaires experts, la mousse isolante giclée peut être un atout puissant dans la boîte à outils de n’importe quel constructeur.

En s’attaquant directement à ces mythes, les entrepreneurs généraux peuvent espérer une utilisation plus informée et plus confiante des MPG dans la construction canadienne, où la performance, la durabilité et le confort des occupants ne sont pas négociables.


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