La Cour a exigé que la FCC réponde aux nombreux organismes, scientifiques et médecins qui lui ont demandé de mettre à jour ses limites en tenant compte :
• des impacts à long terme de l’exposition au rayonnement RF des technologies sans fil;
• des impacts sur les enfants;
• des témoignages des personnes handicapées par les ondes;
• des impacts sur la faune et l’environnement;
• et des impacts sur le développement du cerveau et la reproduction.
La Cour a précisé qu’une « agence ne peut pas simplement ignorer les preuves suggérant qu’un des principaux fondements factuels de sa position pourrait ne plus être exact ». C’est justement ce que reproche à Santé Canada l’organisme Canadiens pour une technologie sécuritaire, fondé par l’ancien président de Microsoft Canada, Frank Clegg.
En 2015, le Ministère a reconduit son Code de sécurité 6 fixant aussi des limites d’exposition thermiques en faisant fi des centaines d’études sur les effets non thermiques des ondes.
Craintes pour les générations futures
Comme l’explique Cecelia Doucette, directrice de Massachusetts for Safe Technology, fondatrice du site Understanding EMFs et directrice de l’enseignement de Wireless Education : « De nombreux adultes et enfants souffrent actuellement de maladies liées aux champs électromagnétiques, mais ne savent pas qu’il faut relier leurs symptômes à leur exposition aux rayonnements sans fil : insomnie, maux de tête, saignements de nez, douleurs, anomalies cutanées, battements cardiaques irréguliers, colère, anxiété, dépression, troubles cognitifs, etc.
Tests radiatifs comparatifs, en volts par mètre – La résolution 1815 adoptée par le Conseil d’Europe en 2011 recommandait « de fixer un seuil de prévention pour les niveaux d’exposition à long terme aux micro-ondes en intérieur, conformément au principe de précaution, ne dépassant pas 0,6 volt par mètre, et de le ramener à moyen terme à 0,2 volt par mètre ».
La science montre que le rayonnement sans fil est une neurotoxine et un immunosuppresseur. À long terme, la science établit également un lien entre ces rayonnements et les cancers, les dommages à l’ADN, l’infertilité, l’autisme, la maladie d’Alzheimer, etc. Il existe également de très nombreuses études documentant les graves dommages causés par les rayonnements sans fil aux plantes, aux pollinisateurs et à la planète, ainsi que la grande quantité d’énergie consommée par les systèmes sans fil. Le choix de systèmes câblés par fibre optique jusqu’aux locaux, de câbles et d’adaptateurs pour les appareils est une solution beaucoup plus sûre, rapide et efficace. »
En janvier, des pédiatres turcs ont publié la première étude démontrant que l’utilisation des technologies sans fil durant la grossesse était significativement associée aux troubles du sommeil des enfants à l’âge de cinq ans. Si leurs résultats devaient être reproduits, les auteurs croient qu’il s’agirait « d’un problème très important pour la santé publique étant donné les conséquences à long terme des troubles du sommeil dans l’enfance ».
Le 30 juillet, des chercheurs sud-coréens signaient dans la revue Environnemental Research une évaluation de dix-huit études portant sur l’impact de l’exposition au rayonnement des téléphones mobiles sur la qualité du sperme. L’analyse de 4280 échantillons a démontré que cette exposition est associée à une réduction de la motilité, de la viabilité et de la concentration des spermatozoïdes. Ceci pourrait expliquer en partie les problèmes d’infertilité qui ont triplé depuis 1984 et touchent désormais un couple sur six.
Étui de cellulaire blindant les ondes (shieldyourbody.com).
Le même mois, une étude réalisée par l’Environmental Working Group, organisme américain réputé pour ses recherches sur de nombreux polluants, a recommandé à la FCC de réduire ses limites d’exposition aux RF de 200 à 400 fois afin de mieux protéger des ondes les enfants, comme le réclame depuis 2012 l’Académie américaine de pédiatrie.
En 2018, le US National Toxicology Program a démontré clairement que le rayonnement des cellulaires peut causer chez les rats des schwannomes, le même type de tumeurs nerveuses bénignes et malignes que l’on observe à long terme chez certains utilisateurs du téléphone portable. Cette étude a incité plusieurs experts à réclamer que l’Organisation mondiale de la santé reclassifie les RF, soupçonnées cancérogènes depuis 2011, comme carrément cancérogènes pour l’humain.
Moratoire demandé sur la 5G
Enfin, le 31 mai, le Comité d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (STOA) du Parlement européen a publié l’étude Health Impact of 5G qu’il avait commandée à la toxicologue italienne Fiorella Belpoggi, sommité en matière de pesticides et autres agents cancérogènes. En raison des risques de cancer et sur la fertilité dans les gammes de fréquences 450 à 6 000 MHz, elle appelle à un arrêt de l’expansion de la cinquième génération de téléphonie cellulaire, la 5G. Aucune étude adéquate n’étant disponible sur la 5G dans la gamme de fréquences 24 à 100 GHz, cette toxicologue décrit la 5G comme « une expérience sur la population humaine dans l’incertitude totale quant aux conséquences ». Elle favorise plutôt l’expansion des réseaux de fibre optique.
Adaptateur pour câbler une tablette ou un cellulaire (vert-techno.com).
Comme les antennes 4G et 5G de petites cellules commencent à être installées sans préavis sur les lampadaires situés à moins de 30 pieds des immeubles habités, de plus en plus de gens devront soit blinder leur maison contre les RF ou carrément déménager en raison des problèmes de santé qu’ils auront développés.