Groupe Boisaco – Au cœur du développement durable Source : Groupe Boisaco

Au lendemain des récents sommets sur les changements climatiques et la protection de la biodiversité (COP27, Égypte et COP15 Montréal), il est essentiel que les entreprises posent des gestes concrets pour participer à ce défi planétaire. Voici un exemple alors que Groupe Boisaco se distingue par sa volonté de valoriser au maximum la ressource qui est mise à sa disposition, afin de s’inscrire dans une démarche d’économie circulaire et de développement durable.

Groupe Boisaco est née de la volonté des gens du milieu de se prendre en main. Pour la collectivité, le défi consistait à redonner vie et à rentabiliser cette importante usine de transformation de la matière ligneuse située à Sacré-Cœur, village de la Haute-Côte-Nord, tout en procurant du travail à la main-d’œuvre locale et régionale. C’est dans ce contexte que l’entreprise fut créée en 1985.

Une entreprise de coopération citoyenne

Son modèle d’affaires est fondé sur le modèle coopératif qui fournit à chaque travailleur et travailleuse l’occasion de participer à la propriété collective des entreprises et de profiter pleinement des retombées socio-économiques. Le Groupe Boisaco appartient à environ 300 travailleurs-coopérants ainsi qu’à plus de 800 citoyens-investisseurs.

Les installations de Boisaco, très présentes dans la Haute-Côte-Nord et au Saguenay–Lac-Saint-Jean, génèrent des retombées de plusieurs centaines de millions de dollars qui contribuent à l’essor socio-économique des régions du Québec.

Avec la création de plus de 600 emplois directs et des retombées dépassant 200 M$, Boisaco est la petite et moyenne entreprise (PME) la plus importante de la région et la 102e au Québec, selon le palmarès de la publication Les Affaires du 26 octobre 2022. « Nous sommes très fiers de faire partie de ce palmarès, qui met en évidence l’importance des entreprises listées pour leurs milieux, exprime son président Steeve St-Gelais. Au-delà de notre présence dans ce palmarès, ce dont l’ensemble de notre organisation est encore plus fier, c’est de contribuer au développement durable et à la vitalité socio-économique des communautés de notre coin de pays. »

Le développement durable au cœur de notre vision

Dans l’optique de concilier la protection de l’environnement et le développement économique de la région, le Groupe Boisaco s’est doté d’une politique environnementale qui démontre son engagement à réduire l’empreinte écologique de ses activités. Dans un souci constant d’amélioration continue de sa performance environnementale, la compagnie a également mis en place un système de gestion environnementale certifié selon la norme ISO 14001-2015 intégré dans la certification du territoire selon la norme SFI (Sustainable Forestry Initiative) dont Boisaco est le requérant.

Désirant aller plus loin et conscient de son rôle socio-économique et environnemental, Groupe Boisaco a réalisé une démarche de renforcement de son engagement envers le développement durable. Le développement durable est une valeur fondamentale de l’entreprise depuis ses tout débuts. L’engagement envers cette philosophie de développement implique, pour ses clients, des produits de bois certifiés qui respectent les saines pratiques de gestion forestière et environnementale.

Photo : Sylvain Tremblay-Deschênes

 

Bien qu’elle fasse consensus, cette notion peut paraître vague et est difficile à appliquer concrètement dans une organisation. Soucieux de suivre une démarche rigoureuse reconnue sur le plan international, le Groupe Boisaco a décidé d’utiliser la Grille d’analyse de développement durable (GADD) de la Chaire en éco-conseil de l’Université du Québec à Chicoutimi, un outil de questionnement systémique selon six dimensions (sociale, écologique, économique, culturelle, éthique et de gouvernance) qui permet d’évaluer dans quelle mesure une politique, une stratégie, un programme ou un projet favorisent l’amélioration des conditions humaines. Cet outil d’analyse permet de se situer et de proposer des pistes de bonification dans une perspective d’amélioration continue.

Selon M. St-Gelais, cette démarche de renforcement du développement durable respecte la vision des fondateurs de Boisaco, née de la volonté des gens du milieu de se prendre en main et d’exercer un rôle déterminant pour l’équilibre socio-économique et environnemental de la Haute-Côte-Nord. Elle a imposé une réflexion sérieuse et approfondie qui s’oriente vers un avenir axé sur une foresterie toujours plus durable.

L’économie circulaire dans le cycle du carbone pour optimiser les ressources

L’économie circulaire se définit au Québec comme un « système de production, d’échange et de consommation visant à optimiser l’utilisation des ressources à toutes les étapes du cycle de vie d’un bien ou d’un service, dans une logique circulaire, tout en réduisant l’empreinte environnementale et en contribuant au bien-être des individus et des collectivités ». (Source : Pôle québécois de concertation sur l’économie circulaire.)

Le Pacte vert pour l’Europe, adopté en décembre 2019, prévoit des lignes directrices pour rendre l’Europe carboneutre. Ce pacte sert également de ligne de conduite pour sortir de la crise économique causée par la pandémie de COVID-19 en s’appuyant sur l’économie circulaire. En avril 2021, à l’occasion du Sommet sur le climat, les États-Unis et la Chine signent une entente reconnaissant l’économie circulaire comme un moyen pour décarboner l’économie.

L’économie circulaire dans le cycle du carbone sert, par exemple, à réduire les déchets et les émissions de gaz à effet de serre en récupérant les déchets techniques et biologiques afin de les traiter, de les valoriser et de les transformer en biens pour les remettre dans les circuits économiques les plus courts possible.

Selon Villes et Régions Innovantes, l’économie circulaire dans le cycle du carbone réduit la nécessité d’extraire de façon abusive, notamment les ressources forestières, et permet de diminuer les émissions de gaz à effet de serre (GES) associées à leur transformation tout en accroissant la séquestration du carbone. Dans ce contexte, pour le secteur forestier, elle consiste à :

  • adopter un aménagement des forêts et des champs centré sur leur capacité à séquestrer le carbone ;
  • accroître l’utilisation du bois dans la construction d’édifices commerciaux, industriels et résidentiels afin de prolonger la séquestration du carbone pendant des dizaines, voire des centaines, d’années ;
  • augmenter à 40 %, selon l’Institut national de santé publique du Québec, la couverture forestière des villes et des villages afin d’améliorer la santé et la qualité de vie de la population et de privilégier les circuits courts pour le transport et la transformation des arbres et l’utilisation du bois dans la construction des édifices et des maisons.

Grâce à la recherche fondamentale, les chercheurs trouvent des technologies et des procédés visant à augmenter la séquestration du carbone et à utiliser les résidus des arbres pour, entre autres, produire de l’énergie verte.

L’économie circulaire au cœur de notre vision

Depuis sa création et fidèle à sa mission, Boisaco a eu comme orientation de valoriser toujours davantage la ressource ligneuse mise à sa disposition. L’usine de sciage qui avait été construite à Sacré-Cœur, au début des années 1970, était destinée à un démantèlement à la suite de trois échecs successifs durant la période 1975-1982. C’est la reprise en main de ces actifs par la population de Sacré-Cœur qui a permis de donner naissance à Boisaco en 1985.

Source : Groupe Boisaco

 

La fondation de Sacopan a suivi en 1999, une entreprise qui a été spécifiquement créée pour valoriser les sous-produits de l’usine de sciage de Boisaco. Cette dernière produit 10 millions de panneaux de porte annuellement et elle utilise environ 50 % des copeaux issus des opérations de sciage, en plus d’un important volume d’écorces. Ces panneaux de porte sont exportés sur le marché américain. Voilà une grande source de fierté pour les travailleurs coopérants et citoyens-investisseurs du Groupe Boisaco que de voir ce qui était à l’origine des « sous-produits » devenus une matière première valorisée et source de retombées très importantes sur les plans environnemental et socio-économique.

Autre exemple éloquent, Ripco (fondée en 2002) utilise les rabotures issues de l’usine de rabotage pour produire de la litière équestre. Celle-ci est principalement destinée à des écuries accueillant des chevaux de grande valeur situées aux États-Unis (40 %), en Ontario (50 %) et au Québec (10 %).

D’autre part, Granulco, une autre entreprise, transforme depuis 2009 les sciures de l’usine de sciage en granules écoénergétiques destinées aux marchés américain et européen. Cette dernière est d’ailleurs actuellement en pleine réalisation d’un programme d’investissements majeurs pour les deux prochaines années en vue de répondre à la croissance de la demande.

Et que dire de la toute nouvelle usine de récupération de bois issu de l’usine de rabotage ? Ce bois – non commercialisable pour la construction, est utilisé en produit de sciage, permettant ainsi de récupérer 1,2 M de pmp (pied mesure de planche) – était autrefois non valorisé. C’est l’équivalent d’environ 1 200 tonnes de copeaux. Une proportion de 70 % du bois récupéré sera utilisée comme produit de sciage, tandis que les 30 % restants seront convertis en biomasse. En plus de la matière première, les équipements de cette usine ont été récupérés à même d’anciens équipements qui avaient été démantelés lors de la réalisation de projets de modernisation à l’usine de sciage de Boisaco ; une véritable usine zéro déchet !

Source : Groupe Boisaco

Ces entreprises sont toutes localisées sur le même site industriel que l’usine de sciage, ce qui permet la création d’importantes synergies – dont, entre autres, les partages de machineries, de ressources humaines et de ressources ligneuses –, et ce, en évitant la manutention de la fibre entre les différentes usines.

Boisaco se distingue par sa volonté de valoriser au maximum la ressource qui est mise à sa disposition, afin de s’inscrire toujours plus dans une démarche d’économie circulaire et de développement durable.

Une foresterie durable

Depuis 2013, Boisaco est certifiée en vertu d’une norme d’aménagement forestier durable, qui concilie la protection de l’environnement et la prise en compte des préoccupations humaines. La démarche de renforcement en développement durable a suscité une réflexion sur le rôle de l’industrie forestière face aux défis de demain. L’avenir des forêts sera grandement tributaire des changements climatiques et il fait l’objet de préoccupations de la part des gestionnaires fauniques, forestiers, de l’industrie forestière, des groupes environnementaux et du grand public.

Le secteur forestier alimente les passions et occupe un espace important au sein de la population et dans les médias. L’industrie forestière, en général, et le Groupe Boisaco, en particulier, reconnaissent l’impact d’un aménagement forestier inapproprié pour la pérennité des forêts, affirme Steeve St-Gelais. « Nous sommes convaincus qu’il est possible de concilier les objectifs de performance socio-économique et de protection de l’environnement, par une gestion responsable et durable des ressources forestières. » Pour cela, il est essentiel de prendre en compte tous les facteurs influençant le devenir des forêts et de mettre en place des mesures qui respectent les principes du développement durable.

L’industrie forestière n’est pas un simple exploitant de la forêt ; elle tient également un rôle d’aménagiste et est un acteur incontournable qui permet à la forêt de s’ajuster aux conditions changeantes du milieu et contribue aux efforts de conservation de la biodiversité et d’adaptation aux changements climatiques, au bénéfice de la société.

Source : Groupe Boisaco

 

La stratégie de développement durable du Groupe Boisaco vient concrétiser la volonté de ses fondateurs dirigeants, travailleurs et travailleuses à faire face aux défis planétaires actuels, par un aménagement forestier respectueux des multiples fonctions de la forêt ainsi que par une utilisation optimale de la ressource. Sur ce plan, Boisaco a démontré, depuis maintenant plus de vingt ans, sa volonté d’optimiser la ressource forestière en intégrant la récolte sur les mêmes superficies du résineux et des essences feuillues (bouleau et tremble) qui sont valorisées dans trois entreprises spécialisées en transformation du feuillu, soit Bersaco à Bergeronnes, Valibois à Saint-David-de-Falardeau et Forrestco à Forestville.


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