Le Centre canadien d’architecture (CCA) propose un extrait de l’ouvrage En imparfaite santé, paru en 2011. Près d’une décennie plus tard, le propos est une actualité vive ! En imparfaite santé explore les liens établis au fil du temps entre la santé, le design et l’environnement, soulignant certaines incertitudes et contradictions entretenues par la médecine occidentale. L’architecture de paysage, l’architecture et l’urbanisme devraient-ils viser à prendre soin des gens plutôt qu’à les guérir ? Devons-nous « démédicaliser l’architecture » ?
Dans cet extrait, Hilary Sample réfléchit aux concepts d’urbanisme d’urgence et de gouvernance en santé. Selon elle, l’architecture se doit de toujours adopter des stratégies qui intègrent la santé. Elle débute ainsi :
« Les villes modernes et leur architecture doivent en bonne partie leur développement aux règles et règlements édictés par les autorités en vue de préserver la santé publique. L’évolution de ces règles, particulièrement lorsqu’il s’agit de protéger la santé publique en milieu urbain lors d’épidémies imprévues, mène souvent à remettre en question l’ordre et les libertés qu’elles sont censées garantir. Les règles régissant le développement urbain ont ainsi été largement façonnées par les effets des épisodes de maladies chroniques ou transmissibles. L’histoire des temps modernes nous montre que les plus grandes remises en question du statu quo urbain se produisent lors de l’apparition de maladies transmissibles, en partie du fait de leur vitesse de propagation, et finissent par déstabiliser l’espace public et les infrastructures existantes en matière de santé. »
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