Aujourd’hui, les artistes prenant davantage conscience de la fragilité de l’environnement et voyant la biodiversité atteinte par le changement climatique s’engagent et créent de nouvelles formes d’expression faisant écho au mouvement écologique. Ainsi, la nature dépasse-t-elle sa dimension esthétique, devenant le cœur d’une revendication politique et sensibilisant le public aux enjeux environnementaux actuels.
Elsa Brès
Love canal (2017) © film d’Elsa Brès
Elsa Brès s’attache dans ses films et installations à des formes de résistance dans les paysages socio-naturels contemporains. Ses projets, mêlant recherches, récits et expérimentations, sont ancrés dans le temps long et dans les territoires auxquels elle est liée. Dans son travail, elle explore les thématiques écologiques du vivant, des relations inter-espèces, de la cartographie et de la relation au paysage.
Pascale Rodarie
La Femme qui pleure (73 x 93 cm) © Pascale Rodarie
Pascale Rodarie est une artiste qui élabore d’étonnants dessins à partir de compresses médicales. Ornées de motifs, celles-ci sont parsemées de pointillés et hachures dessinés à la peinture à l’huile, signées d’une croix rouge. Ces compositions abstraites laissent parfois surgir des figures humaines, sortes de figures tutélaires nous invitant à panser la nature et les hommes.
Silvanna McNulty
Sans titre (2022) – Techhnique mixte © Marie Deteneuille
Silvanna McNulty réalise des installations textiles et sculptures formant des assemblages hétéroclites de matériaux. Elle exposera des travaux constitués de feuilles et de peaux d’orange pour aborder la réparation de la nature de manière métaphorique. Elle s’intéresse à la structure et aux qualités de la matière, et cherche à confronter des atmosphères incompatibles.
Abdessamad El Montassir
Galb'Echaouf (2021) © film d’Abdessamad El Montassir
En prenant comme toile de fond le Sahara et son histoire, Abdessamad El Montassir rend audible à travers ses films et photographies les micro-histoires et mémoires individuelles, et explore les traumatismes et l’écriture des récits collectifs. À travers le paysage, témoin des événements qui se sont déroulés, il réactive des récits oubliés. Dans un même temps, son œuvre met en avant la capacité des plantes et les éléments non humains à agir sur le monde, voire même à le transformer ou à l’influencer.