Rédigé conjointement par ces trois professionnels, ce manifeste, notent-ils, « ouvre les chemins de la frugalité, alternatifs aux visions technicistes, productivistes, gaspilleuses en énergie et en ressources de toutes sortes ».
Les coauteurs identifient 3 objectifs et 15 engagements à mettre de l’avant :
Objectif 1 – PRÉSERVER LE SOL COMME NOTRE TERRE
Engagements
1- Privilégier la réhabilitation de l’existant avant d’engager toute construction neuve.
2- Prioriser l’occupation des friches urbaines et des interstices non bâtis avant toute extension urbanistique.
3- Pratiquer un audit global, du bâtiment au territoire, bien au-delà de la seule approche énergétique.
4- Mutualiser les équipements et les services.
5- Sanctuariser les secteurs de biodiversité, les zones de captage hydraulique et les terres agricoles saines.
6- Développer des dispositifs de dissociation du foncier et du bâti.
Objectif 2 – ANTICIPER LES DÉRÈGLEMENTS CLIMATIQUES
Engagements
7- Faire de la transition écologique le vecteur des projets, à toutes les échelles.
8- Renaturaliser les sols et les sites en instituant des coefficients de biodiversité et de végétalisation pour tout espace privé ou public.
9- Réaliser les travaux de bâtiment et d’aménagement de façon frugale, avec des matériaux locaux (biosourcés ou géosourcés)
et des végétaux endémiques.
10- Établir une altitude minimum pour les constructions neuves en zone littorale.
Objectif 3 – ÉCRIRE ET CONCRÉTISER LES NOUVEAUX RÉCITS TERRITORIAUX
Engagements
11- Écrire un nouveau projet de territoire sur la base d’un urbanisme et d’une agriculture éco-responsables.
12- Définir de nouvelles polarités pour un rapprochement entre urbain, périurbain et rural.
13- Œuvrer pour renforcer l’implication citoyenne vers un projet partagé.
14- Réinventer les « communs » à travers des projets d’intérêt général.
15- Donner une valeur juridique au récit et au projet dans le cadre des schémas de cohérence territoriale (SCOT) et des
plans locaux d’urbanisme (PLU).
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Le manifeste