Un code pour une éthique pancanadienne Source : SDGQ

La Société des designers graphiques du Québec (SDGQ) se joint à la Société des designers graphiques du Canada (GDC) et la RGD (Registered Graphic Designers) dans l’endossement d’un code d’éthique rassembleur. Les trois associations s’engagent ainsi à se conformer au respect conjoint de normes professionnelles et éthiques les plus élevées, et ce, lorsque leurs membres travaillent pour des clients, des employeurs, voire au service du grand public.

La SDGQ est très heureuse de ce rapprochement entre les trois associations canadiennes et se réjouit des collaborations futures qui en découleront. Julie Royer, membre du conseil d’administration a piloté ce dossier en collaboration avec la GDC et la RGD. « C’est la première fois que les trois organisations collaborent ensemble à un tel projet, mentionne-t-elle, mais on est tous bénévoles et beaucoup reste à faire ; c’est pourquoi nous nous rencontrons quatre fois l’an, afin de déployer un plan d’action avec des objectifs concrets ».

Ce projet était la suite logique d’une volonté de collaborer depuis plusieurs années. Mme Royer ajoute que le rapprochement s’est fait lors de l’évènement Design Thinkers à Vancouver. « J’ai approché les représentants des autres associations qui avaient déjà entamé le processus d’arrimage de leurs codes respectifs. Ma participation a permis de finaliser des points au document et d’en faire l’adaptation française. Ce qui est positif pour la SDGQ, c’est que les deux autres associations aient publié la version française du document sur leur site. C’est un geste bienveillant pour les designers francophones de leurs associations ».

Elle précise que le code d’éthique a été développé de façon à rendre son contenu le plus clair et objectif possible. « Afin d’en faciliter l’utilisation, les règles ont été divisées en catégories qui se veulent claires, objectives et faciles à suivre. Elles sont appuyées par un ensemble de bonnes pratiques dont les lignes directrices, plus nuancées, encadrent le comportement des membres. Le code de déontologie d’un ordre professionnel peut avoir des conséquences répressives envers un membre, l’empêchant même de pratiquer sa profession. Ce ne peut être le cas pour une association, car son code d’éthique limite le champ d’action à retirer légalement le titre de certification d’un membre. C’est pourquoi, afin de concrétiser ces bonnes pratiques, la SDGQ offre des formations à ses membres, sous forme de conférences sur divers sujets reliés à la profession ».

L’aspect de la certification demeure un élément majeur qui est reconnu par les trois parties prenantes. Dans un précédent numéro de FORMES (Connaître... et reconnaître un designer certifié, V9 No3), Philippe Lamarre, alors président en poste à la SDGQ, s'exprimait sur le sujet. « Lorsqu’on débute comme designer, notre désir est de faire partie des meilleurs, d’être reconnu pour notre travail et d’avoir de bons projets ou de bons clients. Le titre de DGA (designer graphique agréé) incarne toutes ces valeurs, au sens large. Je crois qu’en faisant la promotion du titre auprès des jeunes designers graphiques, ils vont réaliser que cette désignation n’existe pas seulement pour protéger la profession des imposteurs, mais bien pour que l’on se donne des valeurs communes et pour célébrer l’excellence. J’ose croire que c’est quelque chose qui interpelle tous les designers, quel que soit leur âge ».

Les aspects reliés au travail spéculatif et de la propriété intellectuelle sont aussi des enjeux majeurs pour les designers graphiques et nécessitent une sensibilisation auprès de certains clients. On retiendra d’ailleurs que le travail spéculatif et les concours ont un impact négatif sur la profession et ne profitent à personne. Si les résultats demeurent décevants, c’est trop souvent en raison d’un manque de rigueur au développement du projet.

Un autre point important est celui de l’éducation et de la relève pour la profession. Un article, paru précédemment dans FORMES (L'éducation et les disciplines du design au Québec – Une question de choix, V10 No5), abordait ce sujet avec le propos de Jacques de Varennes, vice-président Design chez lg2, Québec. « Même si les cours sont intéressants et offrent beaucoup de travaux pratiques qui préparent bien les étudiants, il arrive que des dédoublements entre les programmes du DEC et du baccalauréat surviennent. Cela peut occasionner des failles qui, en fin de compte, ne peuvent être comblées que par une véritable expérience sur le marché du travail. Enfin, le milieu des agences, bien qu’en croissance au Québec, ne peut pas nécessairement répondre à la demande d’un très grand nombre d’étudiants qui sortent des programmes collégial et universitaire ».

Il importe donc d’assurer une reconnaissance de la profession au moyen de bases solides et de valeurs communes qui sont mises en pratique partout au Canada.

Pour consulter la version française du code d'éthique


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