L’aspect de la certification demeure un élément majeur qui est reconnu par les trois parties prenantes. Dans un précédent numéro de FORMES (Connaître... et reconnaître un designer certifié, V9 No3), Philippe Lamarre, alors président en poste à la SDGQ, s'exprimait sur le sujet. « Lorsqu’on débute comme designer, notre désir est de faire partie des meilleurs, d’être reconnu pour notre travail et d’avoir de bons projets ou de bons clients. Le titre de DGA (designer graphique agréé) incarne toutes ces valeurs, au sens large. Je crois qu’en faisant la promotion du titre auprès des jeunes designers graphiques, ils vont réaliser que cette désignation n’existe pas seulement pour protéger la profession des imposteurs, mais bien pour que l’on se donne des valeurs communes et pour célébrer l’excellence. J’ose croire que c’est quelque chose qui interpelle tous les designers, quel que soit leur âge ».
Les aspects reliés au travail spéculatif et de la propriété intellectuelle sont aussi des enjeux majeurs pour les designers graphiques et nécessitent une sensibilisation auprès de certains clients. On retiendra d’ailleurs que le travail spéculatif et les concours ont un impact négatif sur la profession et ne profitent à personne. Si les résultats demeurent décevants, c’est trop souvent en raison d’un manque de rigueur au développement du projet.
Un autre point important est celui de l’éducation et de la relève pour la profession. Un article, paru précédemment dans FORMES (L'éducation et les disciplines du design au Québec – Une question de choix, V10 No5), abordait ce sujet avec le propos de Jacques de Varennes, vice-président Design chez lg2, Québec. « Même si les cours sont intéressants et offrent beaucoup de travaux pratiques qui préparent bien les étudiants, il arrive que des dédoublements entre les programmes du DEC et du baccalauréat surviennent. Cela peut occasionner des failles qui, en fin de compte, ne peuvent être comblées que par une véritable expérience sur le marché du travail. Enfin, le milieu des agences, bien qu’en croissance au Québec, ne peut pas nécessairement répondre à la demande d’un très grand nombre d’étudiants qui sortent des programmes collégial et universitaire ».
Il importe donc d’assurer une reconnaissance de la profession au moyen de bases solides et de valeurs communes qui sont mises en pratique partout au Canada.
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